Comment avec une maladie auto-immune, mes cheveux ont retrouvé la santé après 15 ans de galère.
Plus que des produits, surtout des gestes quotidiens. Je vous raconte ce qui a fonctionné pour la santé de mes cheveux.
Avant toute chose, afin d’éviter les ascenseurs émotionnels, sachez que je parle simplement de mon expérience personnelle, de mon errance et de mon chemin salvateur. Mon parcours et mes difficultés ne sont en rien comparables à ceux des personnes étant atteintes d’alopécie ou de pelades. Dans un monde parfait, ce qui fonctionne pour moi, marcherait aussi pour tous les autres. Tout ce que je peux faire sans déborder, c’est partager avec vous, mon histoire.
Zoom en images sur mon parcours capillaire
Tout commence en 2010, année de Terminale. Suite à un choc émotionnel, je suis diagnostiquée de la RCH (rectocolite hémorragique chronique : maladie auto-immune de l’intestin). Ca a notamment pour conséquence de créer des lésions sur mes parois intestinales, occasionnant d’importants saignements par voie annale.
Et qui dit saignements, dit anémie (carence en Fer). Qui dit anémie, dit chute de cheveux et appauvrissement de la bonne santé de ceux qui restent.

A ce moment-là, je suis encore dans le déni concernant mes cheveux. Tout ce que je vois, c’est que j’ai l’air d’un monstre. Et il m’arrive d’appeler ma mère en pleurant et en lui demandant si un jour, j’allais retrouver mon visage. Mes cheveux, je ne remarque pas leur affaiblissement ni la perte de masse.

Premier trimestre 2010, je suis la journée à l’Institut Catholique de Paris, en LLCE d’Anglais et le soir au Cours Florent. Je suis épuisée, c’est tout ce que je sais. Un jour, ma mère me blesse fortement : “Il va falloir que tu fasses quelque chose pour tes cheveux.” Je le prends assez mal. Ca partait d’un bon sentiment. Mais depuis quand mes cheveux sont un sujet ? Je ne saisis pas ce qu’elle tente de me faire comprendre. Et puis un jour qu’à l’ICP, je monte dans l’ascenseur -parce que je suis trop fatiguée pour prendre les escaliers-, c’est le choc. Dans le miroir, je me regarde, et la lumière venant du plafond éclaire par le dessus : Je vois mon crâne en transparence sous mes cheveux. Ca veut dire qu’il n’y en a plus assez pour cacher la rotondité de ma tête. Je suis saisie. Jusque là, je n’avais absolument pas conscience de la gravité de la situation. J’étais préoccupée par mes maux de ventre, les diarrhées fantômes et les saignements incessants. Il fallait maintenant que j’assiste à une perte massive de cheveux ? Moi ? Celle qui a toujours eu des cheveux vigoureux, raides, forts, brillants, avec pleins de nuances dedans ? Et maintenant, à seulement 18 ans ?
Plus que jamais, j’avais une tête de balle, de l’eau dans les joues et une coupe de poussin, tout juste sec après être sorti de l’oeuf. Je consulte une dermatologue qui regarde mes follicules à la loupe, sur mon cuir chevelu, et qui me dit qu’ils sont bien là, mais “endormis”. Alors, elle me prescrit du fer. Le tardyferon B9, qui par ailleurs, est très peu assimilable par l’organisme. Bourrez-vous de lentilles, ça fera mieux l’affaire.








De gauche à droite, ligne par ligne :
Avril 2011 : Toujours gonflée de la trogne. Mes cheveux repoussent ternes.
Juin 2011 : Je perds l’eau dans mes joues (après environ 1 an d’œdème) et j’apprécie ma tête avec les cheveux courts donc j’en profite un peu.
Septembre 2012 : Là commence la triche (raie sur le côté pour donner du mouvement, la coupe effilée pour y donner plus de dynamisme et l’illusion du volume). Les cheveux ont poussé certes, mais la masse n’est pas revenue. Ils sont plats, faibles et n’ont aucune densité.
Août 2014 : Les cheveux sont plats, toujours. Et vous pouvez voir dans mes yeux la fatigue. Ca fait alors 4 ans que chaque coiffeur entre les mains de qui je passe, me demande : “Vous avez été malade récemment ?” Très agréable/20. Et cette question intrusive se répètera chaque année jusqu’en 2023.
Janvier 2015 : Je viens à la frange alors, pour tricher encore, donner l’illusion de la structure. Biensûr tous les cheveux sont mis vers l’avant, sur les photos. Une technique bien connue des femmes.
Juin 2016 (cheveux roux) : Ca fait quelques mois que je fais du henné cuivré, parce que j’aime cette couleur mais surtout parce que j’ai lu quelque part que le henné, c’est bon pour les cheveux, que ça leur donne du gain et même un peu de volume en racines. Ca fait un super cache-misère véritablement.
En 2019, j’avais même testé la coupe énergétique, ce rituel basé sur la médecine chinoise. J’en avais relaté l’expérience très décevante et douloureuse dans cet article sur mon site : “Retour d’expérience : la coupe énergétique”.
Septembre 2020 (tee-shirt rayé) : Je suis pleine d’énergie, après quasi 2 ans de rémission concernant ma RCH : rémission, ça veut signifie une période d'accalmie dans la maladie. Pourtant, mes cheveux sont toujours maigres, mousseux, et très fragiles.
Octobre 2021 (robe blanche) : Ca fait déjà 3 ans à ce moment-là que je suis “en rémission”. Mais mes cheveux morflent encore. Pas de masse. On fait semblant par le dégradé, l’illusion du mouvement sur le côté et en les ébouriffant un peu.
Alors comment suis-je passée à ça aujourd’hui en 2025 ?


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